Carnet de route
Escalade à Chefchaouen Akchour
Sortie : Chefchaouen Akchour du 19/01/2024
Le 20/01/2024 par Geo
Le mercredi précédent ce week-end d’escalade à Chefchaouen, devant le mur du CAF, une séance de renforcement orchestrée par Anas se transforma en une symphonie musculaire, laissant les courbatures résonner en moi. La route du vendredi soir, chargée de promesses, fut agrémentée, d'un dîner où, les rires et les récits tissaient un lien chaleureux entre les compagnons d’ascension. Notre havre, enfin atteint, offrait une vue paisible sur le monde qui nous entourait.
Le samedi, alors que nous cheminions joyeusement vers les voies, nous fîmes une rencontre insolite : des macaques, espiègles gardiens des collines rocheuses. Les parois rocheuses semblaient être des toiles peintes par la nature, et chaque prise potentielle était une œuvre d’art à apprécier. Les voies séduisirent nos doigts avides d'exploration. Parmi elles, le « hérisson », tel un poème abrupt, fut le lieu d’une communion douloureuse avec la pierre. Mes chaussons en gardèrent la trace inoubliable. Durant l’après-midi, Yassine eût heureusement son mouvement de balancier stoppé par le shawarma de Nico (aussi connu sous le nom de « Hassan »). La soirée fut empreinte de la quiétude que seul un week-end au cœur de la nature peut offrir. Durant notre dîner, un orchestre, surprise inattendue, nous a offert de remarquables rythmes.
Le dimanche, nous gravîmes quelques voies qui, comme durant l’après-midi précédent, longeaient la route. Leur proximité ajoutait une touche de praticité à leur charme. Le soleil, nous accompagnant, gravait dans nos mémoires une ode à la résilience et à la conquête.
En partant, la route nous mena vers la coopérative Apia à Ouazzanne. Le déjeuner, rythmé par le match de coupe d’Afrique des nations de football, opposant le Maroc à la République Démocratique du Congo, devint une communion sportive. Ainsi, chargés de victoires personnelles, et d’un peu huile d’olive, nous rentrâmes, les cœurs empreints de la poésie propre aux parois. Le temps, figé dans la verticalité de ces instants, avait rendu chaque courbature, chaque effort, sacrément précieux. La route, longue et sinueuse, révélait son sens profond : l’ascension, qu’elle soit physique ou spirituelle, en valait toujours la peine.
