Carnet de route

Alors que les covoiturages étaient déjà partis du CAF de Casablanca en ce vendredi après-midi, Elo et moi avons eu droit au meilleur accueil possible par Salaheddine et Mustapha à l’aéroport de Rabat, où nous venions d’atterrir. Nous aurions bien mis 5 étoiles (et même plus) à notre chauffeur et notre copilote, nous accueillant avec des pizzas et des hawaï. Sur le chemin, un des policiers, faisant un contrôle de routine, a confondu Elo et moi avec Masha et Sasha (qui n’étaient pourtant pas de la partie ce weekend). Cheminant jusqu’à l’auberge Rueda à Akchour, Yassine a eu la gentillesse de nous attendre pour nous donner les clés de notre chambre.

    Après une courte nuit, et un bon petit déjeuner, nous sommes partis jusqu’aux voies. Mathis nous a impressionné en grimpant plusieurs voies en tête. Tout le monde a donné le meilleur de lui-même, et on peut également souligner les progrès et la volonté d’Oumayma d’en découdre avec la difficulté. En fin d’après-midi, nous avons rangé le matériel pour nous diriger vers Tanger. Sur la route, nous avons pu apprécier les paysages de la côte ainsi que la traversée de Tétouan.

    Arrivés devant nos appartements à Tanger, l’un d’entre nous a proposé d’aller au hammam. Pierre, Mathis et Jérémy se sont rapidement motivés. N’ayant jamais été au hammam auparavant, je me suis motivé également afin de vivre ma meilleure première expérience possible. Nous y sommes allés entre hommes pendant que Yassine et les femmes profitaient du lieu de séjour pour la nuit. Arrivés au hammam beldi, Mouss et Salah ont pu m’expliquer comment bien m’y prendre. Notre épiderme ressourcé, il fallait choisir notre lieu de réjouissance pour le dîner. Les raisons de l’Atlas l’ont emporté sur les sablettes, laissant la baignade au lendemain (et un Pierre tout de même satisfait de son repas). Plutôt que de terminer la journée ainsi, les uns sont allés dans un bar, les autres, manger une glace (et surtout la banana Joe).

    Le lendemain matin, nous avons eu le plaisir, pour les nouveaux, de découvrir le magnifique site d’escalade du cap Spartel, avec sa vue sur la mer laissant place à l’océan. Les voies étaient magnifiques et d’un niveau relativement plus aisé que celui de la veille. Après l’effort, nous avons eu le réconfort, pour les uns, d’une baignade dans l’océan, d’un cours d’équilibre mené d’une main de maître par Amandine, puis d’un dernier déjeuner commun avant de reprendre la route, admirant ses belles plages jusqu’à Asilah.

    Ce que l’on peut retenir de cette fantastique aventure, qui m’a parue à la fois courte et étendue tant les activités étaient nombreuses et diverses, c’est qu’en plus d’être liés par l’effort et la passion commune de l’escalade, nous avons tous pu exprimer notre âme d’enfant qui n’est jamais enfouie trop loin, malgré nos âges qu’on nomme adultes.