Randonnée dans la vallée d'Anamrou
Le 03/12/2024 par Fabrice Lelouvier
A la découverte des trésors du plateau de Douzrou, randonnée à 11 participants guidés par Nourreddine et encadrés par Karim
Vendredi 29/11
Sous la coordination initiale de Christian, relayé en dernière minute par Karim, Lajos, Elvir, Hassan, Yacine, Imane, Karine, Sandrine, Mokhlis, Veronika et Fabrice convergent vers le plateau de Douzrou via Marrakech et Amizmiz. Christian devra malheureusement rester sous sa couette pour soigner un mauvais refroidissement. Tout ce petit monde, ou presque, s’installe en soirée à La Bergerie, une auberge joliment décorée et rénovée, située sur un plateau à 2000 m, propriété de deux enfants du pays, Nourreddine et Ali. Lajos aura donné quelques sueurs froides à Karim en rejoignant la troupe bien après 23h, en solo et en pleine nuit.
Samedi 30/11
Après un solide petit-déjeuner nous nous élançons vers la crête d’Azig pour un périple de 17 km, 1 155 m de dénivelé et 6 heures de marche. Nourreddine, qui semble se rire de son sac de 20 kg, nous fait découvrir les systèmes d’irrigation, les plantes médicinales et aromatiques et surtout prendre conscience des grandes difficultés de la population de ces vallées très touchées par le tremblement de terre de 2023 et dont l’épicentre n’est situé qu’à quelques kilomètres. Quatre heures plus tard, « plus 10 mn pour avoir la vue » nous dit Nourreddine en souriant, nous atteignons un petit promontoire sur la crête d’Azig à 2 700 m. d’altitude. Surgie des 20 kg du sac de Nourreddine, une thermos de thé donne le sourire à chacun avant un pique-nique réparateur et la redescente, tout d’abord en pente douce sur la crête puis en lacets pentus pour rejoindre le point de départ où nous avions laissé les voitures. Certains genoux ont été mis à rude épreuve, celui de gauche d’Imane, optera pour une pause réparatrice dès le lendemain.
Dimanche 01/12
Départ pour une randonnée de 3h à travers les canyons du plateau de Douzrou, toujours avec les riches explications de Nourreddine (différence entre les fleurs d’amandier roses et blanches, comment bien choisir une pierre plate pour être certain d’y trouver un scorpion caché dessous, etc.). Ce n’est pas sans émotion que nous passons en aplomb du village de Douzrou rasé quasi intégralement l’an dernier et dont les survivants attendent dans un camp vétuste leur « nouveau village». L’occasion pour nous rappeler que de nombreux « cafistes » sont toujours très mobilisés pour aider à la reconstruction ; les contributions sont toujours les bienvenues.
Nous rejoignons la Bergerie par le plateau et goutons un dernier échange en terrasse autour d’un thé et d’une salade de fruit. Les voitures reprennent la piste puis la route vers la plaine, non sans une « halte aux noix et épices » à Amizmiz et sans avoir sacrifié au rituel repas du dimanche en bordure de route ou d’autoroute vers les grandes villes du littoral.
Un grand merci à Karim, notre « ethnomotorandologue » bienveillant et mention spéciale à Elvir et sa salière d’altitude providentielle et à Hassan et son poncho andin coloré.
