Carnet de route

Randonnée La cascade d'Ighouliden

Sortie :  Cascade d'Ighouliden du 21/01/2023

Le 21/01/2023 par Diane, Francine, Corine et Adrien

Ce fut une belle aventure, nous partîmes dix et revînmes neuf.

L’aventure à peine entamée, stoppés par un agent de la Maréchaussée, nous dûmes nous arrêter. Après l’avoir extirpé des bras de Morphée, nous lui présentâmes nos pièces d’identité. Un demi-tour de cadran cela lui prit, de nous délivrer nos sauf-conduits.

Alors que nous entamions l’ascension du Tizi Ntizikert (1000 d+) par un chemin sinueux et rocailleux qui s’élevait progressivement, notre valeureux guide pâlit et perdit ses appuis, assailli par des douleurs dans son estomac aigri. Il rebroussa chemin, l’âme en peine, après avoir transmis le bâton à nos deux illustres encadrants Messire Christian et Dame Diane.

Les genoux tremblotants nous décidâmes de nous élever de 1000 mètres encore vers les sommets. Arrivés au Tizi Ntizikert, caressés par le doux soleil de l’Atlas, nous sortîmes ripailles et victuailles. Le soleil déclinant par-delà les sommets, nos éclaireurs forts de leur expérience, décidèrent de rejoindre directement notre auberge.

Nous entamâmes la descente sinuant entre les genévriers et nous nous sommes égarés. A l’horizon se profilant un sentier, il fut décidé d’envoyer en avant-garde, nos plus vaillants randonneurs : Messires Christian et Adrien. D’un pied alerte, ils traversèrent quelques rochers puis gravirent précautionneusement un abrupt pierrier. L’itinéraire qu’ils venaient de suivre ne pouvant convenir au passage groupé, Dame Diane orienta le reste des randonneurs vers un sentier sécurisé que le groupe suivit jusqu’au lieu de couchage.

Malgré une flambée offerte par notre hôte, la température ne dépassa pas les dix degrés, nous obligeant à nous serrer sous des couvertures, en sirotant une boisson anisée, apportée par Messire Christian. Les ablutions furent réduites à une double pinte d’eau chaude pour les plus téméraires. Le soleil se couchant, nous dinâmes d’un succulent tajine rehaussé de piment, nous réchauffant, nous rassasiant.

Après une nuit réparatrice, le lendemain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la montagne nous partîmes. Voyez, je sais que la cascade nous attend.  Nous longeâmes la rivière et ses sculptures gelées, nous nous hissâmes jusqu’à cette cathédrale de glace et d’eaux vives. Émerveillés par ce spectacle, neuf adultes retrouvèrent les joies simples de l’enfance glissant et batifolant sur le sol gelé tel un toboggan. Nous reprîmes la marche sur un chemin balcon entre de magnifiques genévriers. Passant de l’ombre à la lumière, nous atteignîmes le col Tizi Mzik où nous jouîmes d’un magnifique paysage et où nous savourâmes un gouleyant jus d’agrumes tout à son avantage. Imlil à l’horizon, nous, les neufs compagnons, la rejoignons.

FIN